Note : Ce contenu a été créé avant que Fabernovel ne fasse partie du groupe EY, le 5 juillet 2022.
La crise du COVID-19 a mis en évidence l'impact de l'activité humaine sur l'environnement, et la non-durabilité de certains modèles de développement sociétaux. Si les politiques de relance post-crise constituent un puissant moteur pour accélérer la prise en compte de l'intérêt collectif, repenser l'activité et les chaînes d'approvisionnement, et aider les entreprises à devenir anti-fragiles, ces dernières doivent agir et repenser un nouveau raisonnable qui ne peut plus se limiter à la seule valeur financière. Elles doivent aujourd’hui intégrer des actifs immatériels tels que le capital client, le capital talent, l'écosystème, l’infrastructure, ou encore l'impact social et environnemental.
Deux approches de l’impact
L'impact est un changement dans un résultat causé par une organisation. En terme de responsabilité d'entreprise, l’impact doit être appréhendé de façon globale, c’est à dire intégrer à la réflexion toutes les parties prenantes, de façon systémique pour préserver leurs intérêts et celui de l’entreprise, et doit être positif.
Souvent perçu comme une contrainte, l’impact est pourtant devenu un levier stratégique pour des grands groupes qui ont su faire pivoter leur modèle historique pour intégrer l’approche ESG (Environnement Social Gouvernance) au-delà des exigences réglementaires. L’impact a alors une portée plus large sur l'ensemble de leur chaîne de valeur et de leur écosystème. Microsoft, s’est ainsi engagé dans un ambitieux plan de réduction de ses émissions de dioxyde de carbone à horizon 2030 qui vise des émissions négatives sur l’ensemble de sa chaîne de valeur. Schneider Electric ou Danone sont d’autres exemples de cette approche.
D’autres entreprises, plus récentes, ont adopté une approche différente, en construisant leur modèle sur l’impact - c’est l’approche impact by design. L’impact est alors intégré au centre de leur proposition de valeur, et fait partie de la mission de l’entreprise. C’est le cas de certaines entreprises comme Tesla, Ynsect ou Yuka, qui s’est construite dans le but de répondre à des problématiques sociétales et environnementales. Avec le succès et l’impact que l’on connaît : Yuka a convaincu 21 industriels d’améliorer leurs offres et Intermarché est allé jusqu’à changer les recettes de plus de 900 références.
Pour toutes les entreprises, qu’elles aient une approche ESG ou impact by design, un engagement plus fort concernant les questions environnementales, sociales et de gouvernance garantit la durabilité de leurs modèles et favorise l'engagement des parties prenantes, ce qui augmente à terme la création de valeur.
“Avec cette stratégie, les entreprises peuvent attirer et fidéliser des clients en quête de transparence et de qualité mais aussi des talents en quête de sens dans leur travail. Elles renforcent leurs infrastructures pour permettre une meilleure adaptabilité aux risques actuels et émergents, et améliorent l’équilibre des forces de tout leur écosystème pour une économie plus durable” explique Dominique Patry, Directrice Green Tech et Energie chez Fabernovel.
“A nouveau capitalisme, nouveaux indicateurs de performance ! En quelques années, “l’impact” est devenu une évidence pour beaucoup de startups. Prenez l’exemple de TooGoodToGo, l’application qui permet de sauver les invendus alimentaires : c’est plus de 9 millions d’utilisateurs dans 11 pays qui ont sauvé 14 millions de repas, et tout ça en à peine 3 ans. Pourtant, si tout le monde s’accorde sur le constat, les outils concrets pour mesurer et améliorer cet impact social et environnemental demeurent encore flous, faute de standardisation.” explique Nicolas Brien, Directeur Général de France Digitale.
De la théorie à la pratique, comment actionner un plan d’impact
Dans cette étude, Fabernovel et France Digitale proposent de suivre une démarche concrète, en trois étapes, afin de mettre en place une approche et des initiatives liées à l’impact.
- Définir son approche : son degré d’engagement ESG ou impact par design, son périmètre, et la portée visée (de la neutralisation de ses externalités négatives, jusqu’à la production d’effets positifs).
- Intégrer son impact à la vision globale de l’entreprise : il s’agit de trouver le bon équilibre entre l’intégration de l’impact à la mission de l’entreprise, et la prise en compte du contexte intrinsèque (impératifs liés au business modèle, au secteur) et extrinsèque (contexte socio-économique). Ce qui nécessite de prioriser les actions et les objectifs afin de développer des initiatives liées à l’impact tout en maintenant une viabilité du modèle, à l’aide de frameworks tels que le Life Cycle Analysis.
- Piloter et suivre son impact avec les bons outils en définissant des objectifs précis, les 3 à 4 KPIs associés répondant aux besoins de ses parties prenantes, et un plan d’action et de communication adapté.
Cette étude constitue le 3ème volet de la série d’études de Fabernovel sur les “Nouveaux KPIs” :
- Chapitre 1 “Nouvelle Économie, Nouveaux KPIs : l’ère du client”
- Chapitre 2 “Comment valoriser son capital Talent”
France Digitale, 1ère organisation de startups en Europe, a par ailleurs publié un plan de redirection de l’économie, “Alt.ernatives”, qui propose des solutions concrètes pour engager une transition écologique déployable à l'ensemble des acteurs (entreprises, collectivités, consommateurs, investisseurs).
A propos de Fabernovel
Fabernovel est un groupe indépendant et international, expert du conseil en transformation numérique et de la création de produits et de services numériques.
Créé en 2003 par Stéphane Distinguin, Fabernovel compte aujourd’hui plus de 400 talents aux avant-postes de l’innovation sur 3 continents (en Europe à Paris, Lyon, Nantes, Toulouse, Bordeaux et à Lisbonne, aux États-Unis à San Francisco, et en Asie à Shanghai et Singapour).
Ses équipes sont pluridisciplinaires : designers, créatifs, ingénieurs, développeurs, data-scientists et analystes apportent leurs convictions et solutions sur toute la chaîne de valeur du numérique, de la phase de conseil à la phase de réalisation de produits utiles au quotidien, jusqu’à la campagne créative et à la valorisation des stratégies de transformation.
A propos de France Digitale
Fondée en 2012, France Digitale réunit près de 1800 startups et investisseurs français du numérique et se donne pour mission de créer des champions européens du numérique.
Elle déploie son action autour de deux axes :
- la montée en puissance de l'écosystème (construction de la communauté, sentiment d'appartenance, networking, transfert de connaissances, échanges de bonnes pratiques)
- sa représentation auprès des institutions publiques françaises, des grands acteurs économiques, des médias et de la Commission européenne.
L’association est co-présidée par Frédéric Mazzella, Président et fondateur de BlablaCar, et Benoist Grossmann, Managing Partner d’IDinvest.