Note : Ce contenu a été créé avant que Fabernovel ne fasse partie du groupe EY, le 5 juillet 2022.

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Nous allons parler de code, et des hommes qui font le code. L’arrière-cuisine du digital. Ensemble, nous allons plonger dans un monde peu connu de la plupart d’entre nous - pourtant la fondation, la structure d’une partie aujourd’hui essentielle de notre monde.

Bonjour Hervé, je suis ravi que tu sois avec moi ce matin. Cet épisode est un peu particulier, parce qu’il se concentre moins sur un mot unique à décrypter que sur tout un domaine. Il est né d’une discussion que nous avons eue tous les deux récemment où tu me disais qu’un nouveau sujet te passionnait - mais alors dis nous, de quoi vas-tu nous parler?

Tout est parti d’un unique mot pourtant, qui a fait l'actualité début Juin — débat né autour du mot “master” et du doublon master/slave, termes techniques rattrapés par la réalité dans le contexte des manifestations Black Lives Matter, sur lequel je reviendrai.

En interrogeant ma réaction initiale, ambivalente, je me suis rendu compte qu’il y avait là un sujet de réflexion très vaste - ce qui est en jeu, à la Steinbeck - “du code et des hommes” - le rapport du code à la réalité et son rapport à ceux qui le font - comment ils se projettent à l’intérieur.

Et comment en déroulant ce fil, et ça m’a dérouté, on se retrouve à relire une histoire du code du point de vue de la libération.

La libération ?

Oui, parce que coder finalement c’est essayer d’asservir une machine, là il y a une espèce de retournement dialectique hégélien très classique, au sens où finalement ce sont les machines qui ont asservi les développeurs en les forçant à parler leur langage, en leur imposant ses formes de représentation (architecture de Von Neumann)

Tentant de reprendre pour les machines la phrase d’Horace: La Grèce, conquise, a conquis son farouche vainqueur — sauf qu’en retour, dans un 3ème temps dialectique, depuis quelques années, plusieurs inventions majeures autour des langages et technos ont amené les développeurs à peu à peu se libérer de leur aliénation à la machine.

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