Note : Ce contenu a été créé avant que Fabernovel ne fasse partie du groupe EY, le 5 juillet 2022.
La crise du Covid-19 a bouleversé l’innovation sanitaire et sociale, en nous contraignant à répondre plus vite et plus efficacement à des problématiques technologiques, aussi urgentes qu’inédites. Face à ce besoin d’agilité, le no-code s’est imposé comme un outil accessible et puissant. À Fabernovel, il aura permis de démontrer qu’une mise sur le marché rapide est possible, même lorsqu’elle fait face à un cadre réglementaire rigide. Preuve en est : l’application “Bébé Covid”, dont la première version a été produite en seulement une journée, pour faciliter la recherche des lieux de dépistage adaptés à la prise en charge des bébés. Retour sur une réalisation éclair.
Approvisionnement alimentaire, maintien du suivi thérapeutique ou encore prévention des risques de contamination : en deux ans, de nombreuses solutions tech ont été imaginées pour donner vie au monde d’après. Mais parmi elles, combien ont pu être concrétisées ? Faute de moyens ou de temps, ces applications et ces sites à forte valeur ajoutée, se sont heurtés à la complexité de leur mise en production. Souvent pour des raisons liées au coût de développement, aux compétences indisponibles en interne, aux réglementations des données de santé, ou à l’intégration dans un environnement IT contraignant.
Lorsque Fabernovel imagine l’application « Bébé Covid » c’est pour démontrer le potentiel du no-code, en répondant à la difficulté de certains parents à identifier les espaces de dépistage proposant des tests salivaires pour les enfants de moins de 3 ans. Développée sur la base d’un design pré-construit (grâce à Glide) l’application permet d’intégrer des données en moins de 5 minutes… et de passer du concept à la prise en main, en une journée.
La flexibilité du no-code a même permis à la solution d’évoluer en direct, grâce aux tests utilisateurs réalisés à la mi-journée, auprès d’un panel de parents invités à Fabernovel. « Bébé Covid » valide ainsi une idée : il est à présent possible de tester plus rapidement et en plus grand nombre, des versions de solutions qu’il est facile d’arrêter… ou de lancer.
Une application. Une journée pour définir collectivement les fonctionnalités nécessaires, réaliser une V1 via une plateforme de no-code et faire tester le produit à quelques parents.
À l’issue de cela, « Bébé Covid » intègre déjà une carte des centres de dépistage approuvés par la base de donnée data.gouv.fr, l’ensemble des descriptifs et des coordonnées qui s’y rapportent, un moteur de recherche permettant de les retrouver et une page d’informations et de conseils consacrée à la maladie du Covid-19 chez les enfants.
Pour finir, un onglet PSH est ajouté afin de garantir l’accessibilité des espaces de soins aux personnes en situation de handicap. À tout moment, le no-code permet l’ajout d’une nouvelle fonction et donne l’opportunité au produit d’évoluer vers de nouveaux usages, très simplement.
Le no-code n’efface pas toutes les questions éthiques et techniques
Cependant, le no-code n’est pas magique ; surtout lorsqu’il est question de composer avec les problématiques du secteur de la santé. Qu’il s’agisse d’éthique ou de technique, les questions qui ont accompagné le développement de « Bébé Covid » en témoignent. Comment garantir que les laboratoires référencés dans l’application soient toujours en mesure d’effectuer ces tests ? Comment s’assurer que cette liste soit automatiquement actualisée et enrichie grâce aux données institutionnelles ? Faut-il proposer un module d’aide à la décision pour les parents qui hésitent à faire tester leur enfant ? Si la plateforme que nous utilisons permet à chacun - sans être développeur - d’éditer facilement une application, elle n’élude pourtant aucun sujet déontologique.
Car dans ce cas précis, le parcours proposé ne se substitue d’aucune façon à l’accompagnement d’un professionnel de santé. À titre d’exemple, il a été nécessaire d’inclure des rappels en lien avec les consignes sanitaires actualisées par le gouvernement. De la même façon, le Règlement Général pour la Protection des Données (RGPD) nous a contraint à écarter la possibilité pour l’utilisateur, de créer un compte et d’enregistrer ses informations. Enfin, les sujets liés à l’hébergement des données et à l’accès à une information juste et vérifiée, ont également challengé nos experts.
Une opportunité majeure pour nos parcours de soins
Démystifier la technologie, rendre les occasions d’innovation tangibles et tester ses projets à moindre coût : voilà ce que peut le no-code. D’un test qui aboutit à un produit concret, à l’amélioration des processus métiers : l’outil dessine de nombreuses opportunités pour les entreprises et les institutions de la santé. Et s’il est évident qu’avec plus de temps nous aurions pu améliorer le design et l’UX d’une application comme celle évoquée ci-avant, ce mode de réalisation nous a toutefois permis de réaliser 80% de notre objectif, en moins de 24 heures.
En 2020 et dans un contexte de levées de fonds spectaculaire en faveur de l’automatisation, Gartner publie même une étude dans laquelle la « révolution » du low-code est annoncée. Le cabinet de conseil spécialiste des techniques avancées y estime qu’en 2024, deux tiers des logiciels seront créés à l’aide de ces plateformes. Alors pourquoi attendre ?
Car le no-code pourrait - dès à présent - se mettre au service de l’optimisation des parcours patients, en augmentant par exemple la visibilité des temps d’attente dans les hôpitaux ou en simplifiant la notification des difficultés. Il offre également l’opportunité aux laboratoires pharmaceutiques d’optimiser les plateformes d’information destinées aux professionnels de santé et d’imaginer le futur des congrès médicaux en ligne. Si le no-code ne fait pas de miracle, il se présente en revanche comme une opportunité majeure pour réconcilier nos parcours de soins avec des usages digitaux aussi efficaces que transparents.
La capacité pour tous, de répondre aux besoins des patients
Le no-code s'inscrit dans une dynamique vertueuse de rapprochement des savoir-faire métier, data et IT ; au même titre que l'accès généralisé à la donnée ou aux services d’analytics à la demande.
Il est un facteur de succès des transformations. Situé à la croisée des centricités patient, data et processus, il permet aux acteurs les plus à même de comprendre les patients de produire les réponses les mieux adaptées aux évolutions des contextes de soins. Et ce, dans des délais jusqu’ici impensables.